int basel fabrique de l art 2
int basel fabrique de l art 2
1 - basel
une vidéo tournée le 10 février 2007
avec un appareil photo
Dans la série des vidéos consacrées aux villes-fictions qui constituent l’arrière-plan de mes romans, voici Basel.
Le principe de tournage est simple : capture en seule journée avec un appareil photo ou un téléphone mobile. Pas de voix off ni de musique. Montage rapide : “... adesso ci siamo, fai presto !”
Prochaine ville : maaden
Voir aussi : cannes marrakech marseille1 marseille2 stakkavik tanger
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2 - la fabrique de l’art / 2
“ L’art n’existe pas, c’est entendu. Il n’en produit pas moins chaque jour des chefs d’œuvres admirables.”
“Mon ami schümi de basel adore l’art-de-beau-monumental. Il voit un schön plastische für plaisir alles denonziazion de Hirschhorn, il dit quel bel art-de-beau-monumental. Il voit un 40-tonnes-de-fer de richard serra, il dit quel bel art-de-beau-monumental. Il va au kunstmuseum de basel, il dit donnerweter quel bel art-de-beau-monumental. Mon ami schümi de basel dit drü aussi. Il dit drü et sous les cimaises du kunstmuseum de wintherthour, devant un 40-tonnes-de-fer de richard serra, la tête pleine d’art-de-beau-monumental, ses pas résonnants entre les murs de fer d’un 40-tonnes-de-fer de richard serra, il dit drü. Drü dit-il parfois aussi, quand, dans sa magnifique grosse automobile propre-en-ordre-noir-luisant, mon ami schümi de basel prend l’autobahn en direction de la fondation beyeler, à riehen, commune sage et propre-en-ordre limitrophe de basel, la tête pleine de promesse d’art-de-beau-monumental, puis gare sa voiture au moteur silencieux, beau droit rectiligne sur le parking de la fondation beyeler, à riehen, commune sage et propre-en-ordre limitrophe de basel, mon ami schümi de basel traversant à pied, avec recueillement, la tête pleine de la promesse d’un bel art-de-beau-monumental, le magnifique parc du berower, un parc si sage dans sa disponibilité polie d’un beau vert sombre, mon ami schümi de basel adoptant la posture sage et méditative du dos courbé, mains croisées derrière le dos, ses pieds résonnant entre deux murs d’une sculpture de type 40-tonnes-de-fer de richard serra, sa tête tout à ses pensées expectatives, mais sans excitation, des pensées s’accordant à l’attente sage d’un bel art-de-beau-monumental, dans le recueillement douillet d’un loden vert sombre, mon ami schümi de basel reconnaissant sans peine qu’un pas lent et droit résonnant entre deux murs de fer d’une sculpture de type 40-tonnes-de-fer de richard serra s’accorde avec le recueillement anticipateur d’un bel art-de-beau-monumental, mon ami schümi de basel longeant le quadrilatère aux façades de porphyre rouge de patagonie, doucement, sans précipitation aucune, pas à pas, tout en pensée avec l’art-de-beau-monumental à venir, tout en sage disposition avec l’art-de-beau-monumental éternel, dans le parc berower de la fondation beyeler, à riehen, commune sage et propre-en-ordre limitrophe de basel, un parc de type propre-en-ordre qui frappe d’emblée par sa simplicité, son harmonie, son silence, sa parfaite résonnance avec telle sculpture de type 40-tonnes-de-fer de richard serra, tel mur béton paille à perspective grise et cuivre d’un anselm kiefer, tel schön plastische für plaisir alles denonziazion d’un hirschhorn, les yeux penchés vers le sol, en manière de recueillement anticipateur et sincére d’un bel art-de-beau-monumental, mon ami schümi de basel longeant le bâtiment aux façades de porphyre rouge de patagonie de la fondation beyeler, à riehen, commune sage et propre-en-ordre limitrophe de basel, ou encore à deux doigts de pénétrer, d’un pas lent, droit, tranquille et sûr, toute en simple expectative d’un art-de-beau-monumental qui soit juste, et droit, au kunst museum de basel, les pas de mon ami schümi de basel résonnant entre les parois de fer d’une sculpture de type 40-tonnes-de-fer de richard serra, des pas lents mais droits s’inscrivant tout naturellement dans la logique d’un paysage d’art-de-beau-monumental, un paysage sobre, rangé et rectiligne, avec de grandes baies vitrées qui ménagent de sages échappées vers des murs presque carrés, assez vastes pour autoriser l’exposition rectiligne d’une oeuvre d’art-de-beau-monumental, avec peut-être au loin, de l’autre côté des baies vitrées larges et anguleuses, des plans d’eau droits, polis comme le marbre uni, cependant que les pas lents, mais sûrs, les pas tout en retenue de mon ami schümi de basel, résonnent entre deux murs de fer d’une sculpture de type 40-tonnes-de-fer de richard serra, comme un secret rappel du plaisir sage que procure la vue en perspective d’un bel art-de-beau-monumental, un art-de-beau en fer, en béton, en ciment lisse ou en paille et bois, peu importe au fond, pourvu qu’il permette à mon ami schümi de basel d’être tout entier en pensée avec cet art-de-beau-monumental qui se donne à voir ici, à basel, comme là-bas, à zurich, à genève, à kassel, à new york aussi, mais moins à dubaï, dubaï où l’art-de-beau-monumental le cède trop souvent encore, par sa démesure, par son clinquant, par son mastoc de tourisme de masse, à l’art de-laid-monumental, qui est moins une question de forme que d’esprit, qui est moins une question d’esthétique que de temps passé à mûrir en soi la sagesse rectiligne et sans ajout d’un bel art-de-beau-monumental, un art-de-beau moins 5-étoiles que fondation pour la sauvegarde de l’Humanité, un art-de-beau moins chambre d’hôtel à 25000 dollars la nuit que siège social béton lisse aux larges baies rectilignes, un art-de-beau moins piste de ski en plein désert que mesure d’un jet d’eau simple pourvu qu’il soit monumental, un art-de-beau moins démesure-à-se-hausser-sur-ses-sandales que mesure-en-naturellement-grand-et-sobre-soulier, comme pourraient l’être deux murs de fer d’une sculpture de type 40-tonnes-de-fer de richard serra, bel exemple simple et sobre d’art-de-beau-monumental, dirait mon ami schümi de basel, pour qui l’accord soulier-sobre-chaussée-mécénat s’accordent en secret avec l’art-de-beau-monumental qu’un richter, qu’un bazelitz, qu’un anselm kiefer suscitèrent en leur temps, créant avec patience et rectitude, malgré les apparences de folie raisonnée, des perspectives d’art-de-beau-monumental permettant de féconds rapprochements bancaires, ethiques et/ou en pensées avec les cultures droites qu’un mécène richissime suisse possède, comme le prouve à tous les coups le naturel du sol en chêne clair de sa banque, de son musée, de sa fondation, de son siège social aux justes proportions d’art-de-beau-monumental, avec sa lumière zénithale issue d’un toit de 4000 m2 aux élégantes armatures d’acier et ses sobres et vastes perspectives intérieures, qui rappelent si discrétement l’art-de-beau-monumental qu’elles permettent de féconds rapprochements entre les œuvres issues de manifestations temporaires d’art-de-beau-monumental-en-devenir et le fonds permanent d’art-de-beau-monumental-reconnu, ce dernier, à dire vrai, nettement mieux proportionné aux attentes de mon ami schümi de basel en ce qu’il est déjà reconnu et tout à fait proche d’une sculpture de type 40-tonnes-de-fer de richard serra, une sculpture entre les murs en fer desquels résonnent souvent les pas de mon ami schümi de basel, lorsque, tenant ses mains derrières le dos, baissant les yeux, il arpente les 30 000 m2 de surface d'exposition d’art-de-beau-monumental du kunstmuseum de basel, de la fondation beyeler, à riehen, commune sage et propre-en-ordre limitrophe de basel, de la fondation cartier à dubaï ou du musée guggenheim de bilbao, la tête pleine de quelque intrigante exposition temporaire d’art-de-beau-monumental-non-encore-homologué-mais-en-passe-de-l’être, mon ami schümi de basel se trouvant face à l’immense boîte à cirage d’un Papadok Pantie, ou sur le vaste parking per lo denonzazione d’un hirschhorn ou sous l’impressionnante De Blok de rolf adams ou plus simplement encore, mon ami schümi de basel marchant beau droit vers la porte d’entrée de la fondation beyeler, à riehen, commune sage et propre-en-ordre limitrophe de basel, ses pas lents résonnants entre les murs de fer d’une sculpture rectiligne de type 40-tonnes-de-fer de richard serra, mon ami schümi de basel s’exclamant alors avec une expectative allégresse, mais polie et sans débordement, donnerweter quel bel art-de-beau-monumental je vais voir là !
(c) jf paillard - 2008.
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la suite des mises en ligne début mars.
dimanche 22 février 2009